Comment les avions résistent ils à la foudre ?

Mise à jour le 6 janvier 2025Par 2,2 min de lecture

Les avions de ligne sont régulièrement frappés par la foudre, un phénomène impressionnant mais maîtrisé grâce à des technologies de protection avancées et des procédures de sécurité rigoureuses.

En moyenne, un avion de ligne est frappé par la foudre une à deux fois par an, ce qui équivaut à environ une fois toutes les 1000 à 1500 heures de vol. Ce phénomène, bien que spectaculaire, est considéré comme banal dans l’industrie aéronautique. À l’échelle mondiale, on estime que les impacts de foudre sur les avions se produisent environ 50 000 fois par an, sans conséquences dramatiques.

Les avions volent fréquemment à travers une atmosphère fortement ionisée, en particulier à proximité des nuages orageux comme les cumulonimbus. Ces nuages créent un champ électrostatique s’étendant sur plusieurs kilomètres. Lorsqu’un appareil passe dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres, ses parties pointues amplifient ce champ et peuvent déclencher une décharge de foudre. Typiquement, l’éclair frappe le bout des ailes ou le nez de l’avion, traverse le fuselage, et ressort par l’autre extrémité ou la queue.

Les avions modernes sont équipés de systèmes sophistiqués pour résister efficacement aux impacts de foudre. La carlingue métallique agit comme une cage de Faraday, protégeant les passagers et les équipements intérieurs. Les matériaux conducteurs comme l’aluminium et le composite carbone permettent de dissiper l’énergie électrique le long de la surface externe. Des paratonnerres sont installés sur les extrémités des ailes, l’arrière de l’appareil et le sommet de la queue. Les systèmes électroniques bénéficient de dispositifs de protection contre les surtensions, tandis que les câblages sont blindés pour minimiser les interférences électromagnétiques. De plus, les réservoirs de carburant sont conçus pour réduire les risques d’explosion en cas d’impact.

Bien que les impacts de foudre sur les avions soient généralement sans gravité, ils peuvent entraîner de petits trous millimétriques dans la carlingue ou la destruction de certains capteurs externes. Des interférences temporaires avec les systèmes électroniques de l’appareil peuvent également se produire. Pour assurer la sécurité, les pilotes sont formés à gérer ces situations en vol, et les routes aériennes sont choisies pour éviter au maximum les zones orageuses. Après un impact suspecté, une inspection au sol est systématiquement effectuée pour vérifier l’absence de dommages. Ces précautions, combinées aux technologies de protection, font de la foudre un phénomène maîtrisé dans l’aviation commerciale moderne.

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