Cyclone Chido à Mayotte : Projections alarmantes du bilan humain

Mise à jour le 16 décembre 2024Par 2,3 min de lecture

Le cyclone Chido, le plus puissant à frapper Mayotte depuis 90 ans, a dévasté l’archipel avec des vents dépassant 220 km/h, laissant derrière lui un bilan humain provisoire de 14 morts et 250 blessés qui pourrait, selon les autorités, s’alourdir considérablement dans les jours à venir.

Le passage du cyclone Chido a entraîné une destruction massive des infrastructures sur l’île de Mayotte. Environ un tiers de la population, vivant dans des habitations précaires, a vu ses logements totalement anéantis. Les dégâts sont considérables :

  • Toits arrachés et maisons détruites
  • Arbres déracinés
  • Routes rendues impraticables
  • Réseaux de communication coupés
  • Hôpital et centres médicaux gravement endommagés

Cette dévastation généralisée complique considérablement l’établissement d’un bilan précis des victimes, les secours peinant à accéder à de nombreuses zones sinistrées.

Accès limité aux zones sinistrées

Les équipes de secours font face à d’immenses défis pour atteindre les zones les plus touchées par le cyclone Chido. Environ deux tiers de l’île sont actuellement inaccessibles, rendant impossible une évaluation précise des dégâts et des victimes. Pour surmonter ces obstacles, un pont aérien a été mis en place depuis l’île de La Réunion afin d’acheminer des renforts et du ravitaillement. Malgré ces efforts, l’impossibilité de circuler sur de nombreux axes routiers entrave considérablement les opérations de secours et de recensement des victimes.

Contraintes culturelles et religieuses

La tradition musulmane, prédominante à Mayotte où 95% de la population est de confession musulmane sunnite, complique le décompte des victimes du cyclone Chido. Selon les préceptes religieux, les défunts doivent être inhumés dans les 24 heures suivant le décès, rendant impossible un recensement précis et immédiat des personnes décédées. Cette contrainte culturelle et religieuse s’ajoute aux difficultés logistiques et matérielles, entravant davantage les efforts des autorités pour établir un bilan humain fiable dans les jours qui suivent la catastrophe.

Projections alarmantes du bilan humain

Les autorités mahoraises redoutent un bilan humain catastrophique suite au passage du cyclone Chido. Bien que le dernier décompte provisoire fasse état de 14 morts et 250 blessés, le préfet François-Xavier Bieuville anticipe des chiffres bien plus élevés, évoquant « plusieurs centaines, peut-être un millier, voire quelques milliers » de victimes potentielles. Cette projection alarmante souligne l’ampleur de la dévastation et la difficulté à établir un bilan précis dans l’immédiat. Les autorités estiment qu’il faudra plusieurs jours pour dresser un bilan définitif, compte tenu des nombreux obstacles entravant les opérations de secours et de recensement.

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