La gestion des catastrophes et des risques naturels
PRÉVENTION DES CATASTROPHES ET DES RISQUES NATURELS
Il existe un grand nombre d’Aléas naturels liés à la météorologie auxquels nous sommes soumis. Un Aléa est un phénomène susceptible de se produire et de générer un certain nombre de complications humaines économiques, matérielles, fonctionnelles et environnementales, c’est ce qu’on appelle, au sein de la prévention des risques, les Enjeux. En fonction du type, de la fréquence et de l’intensité de l’Aléa, ces Enjeux qui y sont exposés sont Vulnérables.
A partir de cette explication, une équation en ressort. C’est celle du RISQUE : R(risque) = A(aléa) * E(enjeux) * V(Vulnérabilité). Nous parlons de RISQUE lorsque tous les éléments de cette équation sont réunis. Le Risque est la perception d’un danger possible, qui peut être prévisible La ou non. Si l’une de ces composantes est nulle, le RISQUE s’annule automatiquement.
C’est dans la Prévention du Risque que nous allons pouvoir évaluer au mieux les dangers qu’encourent les différents types d’Enjeux exposés.
Revenons sur les types d’Aléas climatiques. Au sein de la météo, plusieurs Aléas climatiques existent. Nous y retrouvons les tempêtes, de la simple tempête en passant par la tempête tropicale et jusqu’à l’Ouragan ; les tornades ; les orages ; les inondations ; les vagues de froid et les vagues de chaleur ; la neige… et encore bien d’autres.
La gestion et la prévention des catastrophes et des risques naturels repose sur trois cycles temporels : la Prévention (avant la catastrophe), la Crise (pendant la catastrophe) et la Reconstruction (après la catastrophe).
LE CYCLE DE LA PRÉVENTION
Ces différents cycles interviennent à des moments précis lors de la survenue de l’Aléa. En effet, la prévention est l’étape où l’on sait d’ores et déjà qu’un Aléa naturel va arriver et qu’il sera potentiellement catastrophique. C’est donc un cycle antérieur à la réalisation de l’Aléa. Des mesures sont prises. Elles sont dites structurelles et non structurelles. Les mesures structurelles sont celles qui auront un impact physique sur l’Aléa. Nous pouvons prendre pour exemple la construction des digues ou encore des brises lames qui ont vocation à « casser » les vagues lors d’une forte houle, limitant ainsi le risque de submersions marines. Les mesures dites non structurelles sont d’ordre non matériels. Il s’agit d’informations que l’on diffuse très largement à la population, soit par la radio, par un communiqué préfectoral et/ou municipal comme les PCS (Plan Communal de Sauvegarde), par les médias et autres services publics afin que les populations puissent agir en conséquence lors de la survenue de l’événement, en suivant scrupuleusement les conseils de prévention diffusés. La prévention des risques passe également par la cartographie. En effet, définir par exemple à l’aide de la cartographie des zones inondables. Établir des diagnostics de vulnérabilités humaines et territoriales afin d’analyser tous les facteurs qui fragilisent. S’assurer également que les moyens de secours seront suffisants.
LE CYCLE DE LA CRISE
Vient alors l’étape de la crise. Au sein de cette étape, la catastrophe est déjà en train de se produire. Il faut savoir comment réagir. Une évacuation est-elle nécessaire et si oui, où faut-il évacuer ? L’objectif est également de réduire au maximum la gravité de la catastrophe naturelle quand elle se produit. Cette réduction du risque se fait bien avant la survenue de l’événement, mais c’est lorsque ce dernier se réalise qu’elle prend toute son importance. Elle permet de limiter au maximum les dégâts, jusqu’à même agir sur le moment, comme complément à la mise en place des dispositifs de prévention. Il pourrait s’agir par exemple de l’arrivée d’une tempête. Elle est là et sévit. Des interventions de toutes natures se produisent, principalement celles des pompiers qui font en sorte d’aider au mieux les plus aidants mais également de limiter ce que l’on appelle la « surcrise ». Des arbres peuvent chuter sur des maisons ou sur la voirie perturbant ainsi notablement la circulation.
LE CYCLE DE LA RECONSTRUCTION
Vient par la suite l’étape de la Reconstruction et de la Restauration. C’est donc une étape postérieure à la catastrophe qui peut être d’une durée de quelques semaines à quelques décennies. Pour exemple, une fois qu’une tornade a sévit, des dégâts se sont produits. Au sein de cette phase, il s’agit de remettre en état de marche les fonctions premières d’une société (rétablir l’électricité au sein des foyers, rétablir les communications puis reconstruire ce qui a été détruit). La reconstruction va permettre de prendre conscience de la Vulnérabilité des Enjeux qui ont été exposés à la catastrophe naturelle. Ainsi, des normes devront être respectées lors des prochaines constructions au sein des zones à risque, pour pouvoir faire face à la réalisation future d’un tel événement. En effet, il est indéniable que les Aléas climatiques en tout genre se reproduiront tôt ou tard et d’une intensité potentiellement plus élevée. Ce respect et cet apprentissage à la survenue des Aléas engendrera ce que l’on appelle la formation de villes résilientes. La résilience est la capacité d’une société à ne pas se laisser submerger par les événements et à rebondir rapidement après le passage d’une catastrophe naturelle, en reconstruisant et restaurant plus vite. Cependant attention, dans certains cas, la notion de résilience ne veut pas forcément dire que la société en question sera plus apte à résister à l’impact d’une nouvelle catastrophe naturelle. Si nous prenons l’exemple de la ville de Banda Aceh, en Indonésie, qui a été dévastée par un tsunami en 2004, ce fut dans un premier temps l’exemple parfait d’une forte résilience urbaine. En effet, la ville s’est totalement reconstruite en l’espace de moins de 5 ans. En revanche, elle est devenue encore plus Vulnérable qu’auparavant.
EN CONCLUSION
En prévoyant, dans la mesure du possible plusieurs jours à l’avance, une situation météo « critique », cela donne toutes les chances aux Enjeux (humains et économiques) d’anticiper l’arrivée de ces phénomènes et de prendre des mesures afin de réduire au maximum leur propre Vulnérabilité. Ce que l’on appelle les mesures de mitigation. En d’autres termes, faire en sorte que ces Aléas compromettent le moins possible l’intégrité physique et matériel de ces Enjeux. Auquel cas, si cela ne suffit toujours pas, en tirer des leçons à l’aide de Retour d’Expérience et réduire la Vulnérabilité en construisant des villes résilientes.