Les endroits les plus froids de la planète

Mise à jour le 26 décembre 2024Par 2,8 min de lecture

Les endroits les plus froids sur Terre atteignent des températures extrêmes allant jusqu’à -98°C, comme l’a révélé une étude basée sur des mesures satellites en Antarctique. De l’Antarctique à la Sibérie, ces lieux aux conditions climatiques extrêmes défient l’imagination et repoussent les limites de l’habitabilité humaine.

Records de froid en Antarctique

L’Antarctique détient les records absolus de froid sur Terre. Le point le plus glacial jamais enregistré se trouve sur le plateau de l’Est antarctique, où une température stupéfiante de -98°C a été mesurée par satellite en août 2010. Cette mesure surpasse l’ancien record officiel de -89,2°C, enregistré à la station Vostok en 1983.

  • Base Vostok : température la plus chaude -12,2°C (11 janvier 2002)
  • Base d’Amundsen-Scott : moyenne de -50°C, record de -82°C
  • Mesures par satellite : -93,2°C à 1 mètre du sol (non homologué)

Il est important de noter que les températures extrêmes mesurées par satellite (-93,2°C et -98,6°C) n’ont pas encore été officiellement homologuées.

Villes glaciales de Russie

La Russie abrite certaines des villes les plus froides du monde, avec des températures hivernales extrêmes qui défient l’imagination. Iakoutsk, considérée comme la ville la plus glaciale de la planète, peut voir le mercure descendre jusqu’à -64°C. D’autres localités sibériennes battent des records de froid :

  • Verkhoyansk : record historique de -67,8°C au XIXe siècle
  • Oimiakon : température la plus basse enregistrée de -71,2°C en 1926

Ces villes russes connaissent des hivers longs et rigoureux, avec des moyennes saisonnières bien en dessous de zéro, mettant à l’épreuve la résistance de leurs habitants et des infrastructures.

Autres régions froides notables

Au-delà de l’Antarctique et de la Russie, d’autres régions du monde connaissent des températures extrêmement basses. Yellowknife, au Canada, peut atteindre des températures glaciales de -50°C. En Chine, la ville de Harbin subit des hivers rigoureux avec des températures oscillant entre -20°C et -40°C. Astana, la capitale du Kazakhstan, n’est pas en reste avec une moyenne hivernale de -14,2°C et des pics pouvant descendre jusqu’à -40°C.

D’autres lieux remarquables pour leurs températures extrêmes incluent :
  • Prospect Creek, Alaska (États-Unis) : -62,1°C
  • Snag, Yukon (Canada) : -63°C
  • North Ice (Groenland)
  • Ust Schugor, Oural (Russie) : -58,1°C
  • Vuoggatjalme (Suède) : -52,6°C

Ces régions partagent des caractéristiques communes telles que leur latitude élevée, leur altitude ou leur éloignement des influences océaniques modératrices.

Facteurs scientifiques du froid

Les températures extrêmement basses observées dans ces régions sont le résultat de plusieurs facteurs scientifiques. L’altitude élevée, comme sur les plateaux antarctiques, contribue significativement au refroidissement de l’air. Les longues nuits polaires, caractéristiques des régions arctiques et antarctiques, empêchent tout réchauffement solaire pendant de longues périodes.
L’absence d’humidité dans l’air et l’éloignement des influences océaniques modératrices sont également des facteurs cruciaux. Ces conditions permettent à l’air froid de s’accumuler près du sol, créant des « poches » de froid intense. La combinaison de ces éléments explique pourquoi certains endroits peuvent atteindre des températures aussi basses que -98°C, repoussant les limites de ce que l’on croyait possible sur Terre.

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